Dans un essai publié en mars 2014, Éric Rommeluère se propose, à travers trois "méditations sur le bouddhisme et la morale", de "déployer, pour nous autres modernes, la puissance morale des enseignements du Bouddha.
Car, inlassablement, ils répondent à cette double question : Que faire et pourquoi le faire ?".
Cette "puissance morale" est ici explorée, non pas en invoquant les textes canoniques de la tradition Theravâda, comme c’est souvent le cas, mais en s'appuyant sur les Écritures, trop peu connues et encore trop peu appréciées, des traditions bouddhistes du "Grand Véhicule" (mahâyâna), dont la lecture, intrigante, parfois dérangeante, défait toute possibilité de rapprochements trop hâtifs avec nos conceptions occidentales...
L’essai est divisé en trois parties aux tonalités différentes.
La première méditation, "La possibilité d’un monde", esquisse la singularité de ces livres canoniques et comment ils recourent à des procédés comme la parabole, la fable et la métaphore afin de libérer un agir neuf, créatif et imaginatif. La seconde méditation, "Un agir infini", sonde la portée du couple formé par le samsâra, le cycle des vies et des morts, et le karma, l’action. Leur association compose la matrice narrative de tous les enseignements bouddhistes. Elle donne à penser la morale. La troisième méditation enfin, "L’exigence morale", témoigne de l’immense "souci du monde" qui ébranle les disciples du Bouddha... et donne son titre à l'ensemble de l'ouvrage.

Nous vous proposons de découvrir quelques extraits choisis de la troisième de ces méditations.