Numéro spécial : Bouddhisme et politique

  • L'empereur indien Açoka : légendes et réalités
         Véronique Crombé
  • Rois de Thaïlande et du Cambodge
         Alain Forest
  • Bouddhisme et politique : quelques éléments de réflexion
         Stéphane Arguillère et Raphaël Liogier

en complément :

  • Les écrits d'Henri de Lubac sur le bouddhisme
         Jérôme Ducor
Pour un achat en ligne, veuillez vous rendre sur notre ancien site : https://ancien.bouddhismes.net/les_cahiers_bouddhiques

Présentation des articles

L'empereur indien Açoka : légendes et réalités
Véronique Crombé

L'empereur Açoka est l'une des grandes figures emblématiques de l'histoire du bouddhisme : le souverain vertueux et pacifique des édits, l'artisan de l'expansion de la doctrine au-delà des limites du sous continent... Mais la légende qui s'est bâtie autour de ce monarque, certes exceptionnel, qui régna au milieu du IIIe siècle avant l'ère chrétienne, cache une réalité infiniment plus complexe, qui a ses faces claires et ses faces plus obscures.

Rois de Thaïlande et du Cambodge
Alain Forest

Bien que le bouddhisme soit présent en Asie du sud-est depuis le Ve s. de notre ère, les principes monarchiques des royautés thaïe et cambodgienne ont surtout été largement dominés par la culture indienne brahmanique et ses grands personnages épiques tels que Rama. Les souverains siamois et khmers n'en ont pas moins souvent « utilisé » le bouddhisme pour asseoir leur pouvoir ou influer directement sur le sangha bouddhique, à l'image du célèbre roi thaïlandais Mongkut Rama IV (1804-1868).

Bouddhisme et politique : éléments de réflexion
Stéphane Arguillère et Raphaël Liogier

Cet article se propose d'éclaircir, à titre préliminaire, la question de la réalité du social ou du politique du point de vue de la philosophie bouddhique, dont les auteurs ont été amenés à bousculer plusieurs notions fondamentales. Une fois construit un modèle qui permet de penser une certaine réalité des collectifs, les auteurs s'attachent à la question de savoir s'il y a un sens à parler de « souffrances sociales ». L'article ne prétend pas régler en pratique les questions à l'égard desquelles il ne veut montrer qu'une chose : qu'elles se posent, que l'on peut les poser, que l'on pourrait donc éventuellement les résoudre, et que les instruments conceptuels ne sont pas donnés tout faits dans la tradition, mais qu'on ne devrait pas, pour autant, en emprunter à des analyses qui ne sont pas compatibles avec la logique d'ensemble des doctrines bouddhiques. Bref, que le bouddhisme n'est pas nécessairement condamné à l'apolitisme en théorie et au sentimentalisme social en pratique

en complément

Les écrits d'Henri de Lubac sur le bouddhisme
Jérôme Ducor

A l'heure où le dialogue religieux entre chrétiens et bouddhistes entre dans les moeurs, la réédition des études consacrées au bouddhisme par le théologien jésuite Henri de Lubac tombe à pic. Bien documentées, elles ont en effet le mérite d'exposer le point de vue catholique dans une démarche aussi sincère qu'exigeante, sans concession mais non sans sympathie, et dans un style à la fois clair et précis. Ces études constituent en outre un témoignage précieux sur la profonde spiritualité animant cette personnalité attachante, qu'une modernité un peu trop expéditive tendait à reléguer aux oubliettes. Toujours d'actualité malgré le demi-siècle écoulé depuis leur première publication, elles devraient donc alimenter de manière fructueuse le dialogue entre gens de bonne volonté.