Au programme : tous les bouddhismes...

Aborder le bouddhisme à travers les enseignements traditionnels présente souvent une grande difficulté pour des Occidentaux. Habitués à un enseignement qui passe par l’écrit et la réflexion conceptuelle, ils sont fréquemment déconcertés par le bouddhisme qui a conservé jusqu’à aujourd’hui des méthodes traditionnelles, avant tout orales, et qui se fondent sur l’expérimentation personnelle...

Comment les amener à entrer dans cette démarche ? Comment les inciter à relativiser leurs réflexes intellectuels ? A se familiariser avec un autre système de pensée qui se dit lui-même « à contre-courant » ? Loin de privilégier « l’objectivité scientifique » et le doute systématique, le bouddhisme accorde une place prépondérante à l’expérience personnelle, « subjective »... mais aussi à la parole du « Maître », qui pèse du poids de toute son autorité spirituelle !

Rude tâche pour les enseignants de l’Institut… Leur double formation – académique et traditionnelle – leur permet cependant d’apprécier les difficultés des étudiants et d’y répondre, du mieux possible… dans les limites que comporte un tel exercice, toujours périlleux ! Il s’agit de rendre plus abordable l’enseignement « confessionnel » des écoles bouddhistes, mais pas de le diffuser soi-même : aucun prosélytisme de leur part ne serait acceptable. Leur rôle est d’informer et de former, non de convertir...

La grande variété des discours est aussi troublante. Au-delà des notions de bases, communes à toutes les écoles, ce sont les caractéristiques de chaque école que chaque enseignant se doit de présenter et d’expliquer. La présentation théorique, abstraite, est complétée par l’étude de textes traditionnels, historiques ou contemporains, qui permettent de se familiariser avec le style et les spécificités propres aux différents courants bouddhistes. Si nécessaire, un enseignant pourra aussi utiliser son expérience personnelle pour illustrer plus concrètement certaines notions ou expliciter certaines pratiques.