La communauté (saṃgha) des disciples du Buddha se compose, traditionnellement, de "quatre quartiers" : les "moines" (bhikṣu), les "moniales" (bhikṣunī), les "fidèles" hommes (upāsaka) et les "fidèles" femmes (upāsikā) - ceux qu'on appelle généralement "laïcs", en Occident.
"Moines" et "fidèles" se distinguent par leur statut social et leur engagement dans la pratique.

Les "fidèles" vivent essentiellement leur "foi" (d'où leur nom de "fidèle") en vivant dans la société : ils sont ce qu'on appelle des "maîtres de maison", qu'ils soient célibataires ou en couple. Leur pratique est d'abord celle de l'écoute des enseignements et de l'étude (le terme upāsaka, étymologiquement, veut dire : "celui qui s'assied aux pieds" de l'enseignant, pour l'écouter enseigner !). Cela dit, ils peuvent aussi, bien évidemment, s'engager à mettre en pratique un certain nombre de "préceptes" (ou "entraînements").

Cela dit, le plus souvent, l'usage du terme saṃgha est plutôt réservé aux deux seules communautés des "renonçants" : les "moines" (bhikṣu) et les "moniales" (bhikṣunī) - on parle alors de bhikṣu-saṃgha ou de bhikṣunī-saṃgha - parce que ceux-ci s'engagent pleinement sur la Voie en imitant le choix de vie du Buddha lui-même : ils quittent la "vie de foyer" pour la "vie sans foyer" - appelée aussi la "vie sans entrave" (pravrajya) - et s'engagent à "respecter au complet" (upasampadā) l'ensemble des préceptes de vie préconisés par le Buddha, tels qu'ils sont présentés dans la "Corbeille de la discipline" (Vinaya-piṭaka).

Un troisième emploi, encore plus restreint, du terme saṃgha est celui qu'on sous-entend dans le rituel appelé la "prise de refuge dans le triple Joyau" - véritable "profession de foi" que proclame tout disciple en "prenant refuge dans le Buddha, le Dharma et le Saṃgha" (voir ci-après : "Devenir bouddhiste"). Il s'agit alors de l'ariya-saṃgha ou "Communauté des Nobles". Cette communauté est composée des seuls disciples du Buddha - hommes et femmes - qui, par leur pratique, sont parvenus à faire l'expérience du nirvāṇa et sont assurés de parvenir à l'Éveil, et donc de devenir pleinement, eux aussi, des buddha.