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Avec « Le bouddhisme n'existe pas », récemment paru aux éditions du Seuil, Eric Rommeluère nous propose de partager une longue réflexion sur le processus d'interprétation de l'enseignement du Buddha.
Le titre a quelque chose de provoquant, c'est certain... et l’auteur s’en explique dans sa préface.
Comme il le précise aussi en titre de l'un de ses chapitres : « Le bouddhisme n'est pas le dharma ». Le premier est une invention de l'Occident, un -isme qui restreint l'enseignement du Buddha à n'être qu'un ensemble de doctrines, un savoir sujet de controverses, quelque chose qui dépend du langage et du raisonnement, quand le dharma, lui, peut se transmettre aussi par le silence et demande d'outre-passer le rationnel et le raisonnable... Le « bouddhisme » ramène l'inconnu au connu, alors que le « dharma » exige d'entrer dans l'inconnu, de lâcher-prise et de se laisser bouleverser...
Mais Eric Rommeluère ne fait pas qu’évoquer cette seule constatation, que d'autres ont déjà fait avant lui. Pour lui, l’enjeu est de taille : comment réellement transmettre l’enseignement du Buddha en Occident ? C’est-à-dire comment l’interpréter – comme l’ont toujours fait les disciples du Buddha, au fil des siècles, en fonction des lieux et des époques – sans pour autant l’adapter à notre convenance ?
Une critique de ce livre ne lui rendrait pas justice... Car Eric Rommeluère invite son lecteur à le suivre dans son approche du dharma, au fil de pensées, de critiques, de questionnements - et de quelques réponses, aussi ! Nous vous proposons donc, plutôt, de découvrir la préface de l’ouvrage et l’un de ses chapitres intitulé « Le discours et la méthode ».

Siddharta Gautama, dit le Bouddha, a laissé un enseignement universel. Cet art d'exister se pare de "Trois Joyaux" dont la beauté est inépuisable. Bouddha, Dharma et Sangha peuvent s’interpréter comme "apprendre" de la vie, "comprendre" la vie, et "partager" cela avec sa communauté. Cet ouvrage tente de retracer ces enseignements et leurs subtilités ainsi que toutes les possibilités qui s'offrent à nous dans la pratique de l'enseignement de Buddha. Luong Can-Liêm est docteur en psychologie, psychiatre libéral, consultant à l'hôpital Sainte-Anne, à la Croix-Rouge et au Centre Minkowska pour la santé mentale des migrants (en 2006) et chargé de cours à l'Université Paris V. Il a déjà publié plusieurs ouvrages consacrés au bouddhisme comme Bouddhisme et psychiatrie (L'Harmattan, 1992) et Psychothérapie bouddhique (L'Harmattan, 2002).

Soixante-dix membres de l'Association Bouddhiste Zen Sōtō (SZBA) – une association de prêtres (*) Zen Sōtō des États-Unis – se sont récemment réunis à New York, pour la huitième conférence bisanuelle de leur organisation. Durant quatre jours, plusieurs des intervenants se sont exprimés sur des sujets sensibles aux États-Unis comme la sur-représentation des blancs dans le bouddhisme nord-américain, le mouvement #MeToo et les questions de ségrégation, sexuelle ou de genre, comme aussi la non-reconnaisance des droits des Amérindiens. La cérémonie traditionnelle de confession – durant laquelle le pratiquant bouddhiste reconnaît les erreurs qu’il a pu commettre et s’engage à ne pas les renouveller – fut l’occasion de lire un « acte de repentance » concernant toutes les discriminations et violences faites aux êtres, surtout si elles sont perpétrées au nom de la religion et, notamment, du bouddhisme…

Le gouvernement indien a indiqué récemment qu’il revisait sa position sur le XVIIe Karmapa, Ogyen Trinley Dorje, réfugié en Inde depuis le tout début de l’année 2000. Un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur indien a notamment déclaré que les autorités étaient disposées à assouplir les restrictions qui lui avaient été imposées, quant à ses déplacements en Inde, et qu’il n’était définitivement plus soupçonné par les services de renseignement d’être un possible agent à la solde de la Chine. Un changement qui vise sans doute à bénéficier des faveurs de celui qui paraît pouvoir succéder au Dalaï-lama comme figure de référence de la communauté tibétaine et de tous les bouddhistes dits « tibétains »… un outil stratégique de poids face au puissant voisin chinois !

Plus d'un an après la démission de Sogyal Rinpoché de son statut de chef spirituel de Rigpa – le réseau international de centres bouddhistes qu'il a fondé –, l’association a fait connaître les résultats d'une enquête indépendante, commandée à l'avocat britannique Lewis Silkin, suite à plusieurs accusations portées par des étudiants et des membres du personnel de multiples cas d'abus et de mauvais traitements qui auraient été perpétrés par le maître tibétain. Le rapport détaillé de 50 pages met en lumière de nombreux problèmes considérés comme « sérieux » et énumère une série de recommandations, notamment que Sogyal Rinpoché ne participe plus à aucun des futurs événements organisés par Rigpa, qu’il n’ait plus aucun contact avec ses disciples et que Rigpa prenne des mesures pour se dissocier de son fondateur « aussi pleinement que possible ».

L'une des tâches essentielles d'un temple bouddhiste consiste à chanter des sūtra dans le cadre de la pratique quotidienne. Deux religieux japonais, le bonze Kanho Yakushiji et la religieuse Satoshi Yamamoto, ont choisi une approche originale pour promouvoir le bouddhisme auprès des jeunes en combinant des sūtra bouddhiques avec des arrangements musicaux modernes. Ils ont formé le groupe « Kissaquo » en 2003 et, depuis, se produisent dans des temples et de petits clubs et ont sorti plusieurs albums, disponibles sur des plateformes de partage de musique en ligne. Parmi les plus populaires, le « Sūtra du Cœur », l’un des sūtra les plus connus du bouddhisme mahāyāna...


Les cours reprendront le lundi 15 octobre 2018

Les inscriptions débutent le mercredi 12 septembre 2018

Elles s’effectuent désormais en priorité sur notre site Internet.

Chögyal Namkhai Norbu, maître Dzogchen respecté, érudit bouddhiste et dirigeant de la communauté internationale Dzogchen, est décédé le 27 septembre 2018, à l'âge de 79 ans au Centre bouddhiste Merigar West à Arcidisso, en Italie. Professeur de langue et de littérature tibétaines à l’université "Orientale" de Naples de 1962 à 1992, Namkhai Norbu était une autorité de premier plan en matière de culture tibétaine. Il a publié de nombreux livres sur l'histoire, la médecine tibétaine, l'astrologie, le bön et fut surtout l'un des premiers enseignants du Dzogchen en occident.

Depuis le milieu du XIXe siècle, les savants essaient de dégager une « biographie » authentique du Bouddha des « brumes dorées » de sa légende, et l’immense majorité des écrits sur le bouddhisme accepte le caractère historique de son personnage fondateur. C’est cette vérité reçue que le présent ouvrage questionne. Non seulement on ne sait presque rien de la vie du Bouddha, qui peut se résumer à quelques faits plus ou moins assurés. Mais en outre, la biographie prétendument authentique du Bouddha pose l’existence d’un bouddhisme premier et «pur» – celui du Bouddha et de ses disciples –, qui accorde aux premiers récits, indiens, de sa vie une objectivité non questionnée et dévalue les bouddhismes ultérieurs, non indiens.

Pour la première fois, ce monument de l'ésotérisme japonais est disponible en français. Le Shingon-Mikkyō traite de façon complète l'histoire, les doctrines, les pratiques de l'école Shingon et  son enseignement secret, le mikkyō. Issu des enseignements tantriques apparus en Inde entre le Ve et le VIIe siècles, transmis en Chine puis au Japon au IXe siècle de notre ère, grâce au religieux Kūkai (774-835), la discipline Shingon-Mikkyō vise à permettre à l'adepte de révéler sa "nature de buddha" (ou tathāgata-garbha, en sanskrit) non pas au bout d'une longue série de renaissances, mais dans cette vie-même, grâce à la méditation sur la doctrine et à la mise en œuvre des exercices pratiques qu'elle préconise.

Loin d'être une composante accessoire de l'enseignement ou une quelconque concession destinée à un public non savant, le récit est au cœur de la parole du Buddha (Ve s. av. J.-C.) et d'une pédagogie toujours soucieuse d'efficacité. L'une des formes d'enseignement figurant dans les listes traditionnelles est celle appelée jātaka, ou récit d'épisodes qui se sont déroulés dans une vie antérieure du Buddha Gotama, alors qu'il était un Buddha en puissance (bodhisatta). Il existe 547 de ces vies antérieures. Il a été choisi de présenter dans ce livre les "Dix Grandes Vies", que l'on désigne en Thaïlande sous le nom de Thotsachat. Elles ont un statut éminent, qu'a favorisé leur association progressive avec les dix Perfections (pāramī).