L'une des tâches essentielles d'un temple bouddhiste consiste à chanter des sūtra dans le cadre de la pratique quotidienne. Deux religieux japonais, le bonze Kanho Yakushiji et la religieuse Satoshi Yamamoto, ont choisi une approche originale pour promouvoir le bouddhisme auprès des jeunes en combinant des sūtra bouddhiques avec des arrangements musicaux modernes. Ils ont formé le groupe « Kissaquo » en 2003 et, depuis, se produisent dans des temples et de petits clubs et ont sorti plusieurs albums, disponibles sur des plateformes de partage de musique en ligne. Parmi les plus populaires, le « Sūtra du Cœur », l’un des sūtra les plus connus du bouddhisme mahāyāna...
Chögyal Namkhai Norbu, maître Dzogchen respecté, érudit bouddhiste et dirigeant de la communauté internationale Dzogchen, est décédé le 27 septembre 2018, à l'âge de 79 ans au Centre bouddhiste Merigar West à Arcidisso, en Italie. Professeur de langue et de littérature tibétaines à l’université "Orientale" de Naples de 1962 à 1992, Namkhai Norbu était une autorité de premier plan en matière de culture tibétaine. Il a publié de nombreux livres sur l'histoire, la médecine tibétaine, l'astrologie, le bön et fut surtout l'un des premiers enseignants du Dzogchen en occident.
Pour la première fois, ce monument de l'ésotérisme japonais est disponible en français. Le Shingon-Mikkyō traite de façon complète l'histoire, les doctrines, les pratiques de l'école Shingon et son enseignement secret, le mikkyō. Issu des enseignements tantriques apparus en Inde entre le Ve et le VIIe siècles, transmis en Chine puis au Japon au IXe siècle de notre ère, grâce au religieux Kūkai (774-835), la discipline Shingon-Mikkyō vise à permettre à l'adepte de révéler sa "nature de buddha" (ou tathāgata-garbha, en sanskrit) non pas au bout d'une longue série de renaissances, mais dans cette vie-même, grâce à la méditation sur la doctrine et à la mise en œuvre des exercices pratiques qu'elle préconise.
Les cours reprendront le lundi 15 octobre 2018
Les inscriptions débutent le mercredi 12 septembre 2018
Elles s’effectuent désormais en priorité sur notre site Internet.
Depuis le milieu du XIXe siècle, les savants essaient de dégager une « biographie » authentique du Bouddha des « brumes dorées » de sa légende, et l’immense majorité des écrits sur le bouddhisme accepte le caractère historique de son personnage fondateur. C’est cette vérité reçue que le présent ouvrage questionne. Non seulement on ne sait presque rien de la vie du Bouddha, qui peut se résumer à quelques faits plus ou moins assurés. Mais en outre, la biographie prétendument authentique du Bouddha pose l’existence d’un bouddhisme premier et «pur» – celui du Bouddha et de ses disciples –, qui accorde aux premiers récits, indiens, de sa vie une objectivité non questionnée et dévalue les bouddhismes ultérieurs, non indiens.
Loin d'être une composante accessoire de l'enseignement ou une quelconque concession destinée à un public non savant, le récit est au cœur de la parole du Buddha (Ve s. av. J.-C.) et d'une pédagogie toujours soucieuse d'efficacité. L'une des formes d'enseignement figurant dans les listes traditionnelles est celle appelée jātaka, ou récit d'épisodes qui se sont déroulés dans une vie antérieure du Buddha Gotama, alors qu'il était un Buddha en puissance (bodhisatta). Il existe 547 de ces vies antérieures. Il a été choisi de présenter dans ce livre les "Dix Grandes Vies", que l'on désigne en Thaïlande sous le nom de Thotsachat. Elles ont un statut éminent, qu'a favorisé leur association progressive avec les dix Perfections (pāramī).
Ôtani Chôjun, né en 1929, est un moine de l'école bouddhique japonaise Jōdo shinshū, « la véritable école de la Terre pure ». Cette école fut fondée au XIIIe siècle par un grand réformateur, Shinran, et prit un très grand essor au XVe grâce au prosélytisme de son descendant Rennyo. Elle exerça une très grande influence dans le Japon médiéval ravagé par des guerres intestines en se diffusant largement dans la population et dans les campagnes, et de nos jours elle est la plus répandue par le nombre de ses croyants. Les moines de cette école pouvant se marier et avoir des enfants, Ôtani Chôjun est lui-même un descendant de Shinran et de Rennyo. Après avoir terminé ses études, à l'université de Tokyo le bouddhisme, le sanskrit et la littérature française, il est venu en France en 1955 où il étudia huit ans la littérature française à la Sorbonne.
"Il s'agit de comprendre qu'il n'y a pas d'occupation plus bénéfique dans la vie que la méditation. Peu importe s'il faut une journée ou une vie entière pour obtenir de bons résultats. Poursuivez votre méditation à un rythme détendu, sans distractions, sans pression, et vous verrez qu'il est plus facile de continuer. Il est inutile de se fixer un moment quotidien particulier, vous pouvez méditer n'importe quand dans la journée, en comprenant résolument qu'il n'existe rien de plus important que la pratique de la méditation. En fait, il n'y a rien d'autre à accomplir dans la vie."
Shamar Rinpoché (1952-2014), Mipham Chökyi Lodrö, est le XIVe Shamarpa. Né à Dergé, au Tibet, Shamar Rinpoché est reconnu par le XVIe Gyalwa Karmapa en 1957 ainsi que par le XIVe Dalaï-Lama.
Le Lalitavistara sūtra ou "Sūtra du développement des jeux du Bodhisattva" représente l'une des biographies traditionnelles du Buddha historique. Connu en Asie dès les premiers siècles de l'ère chrétienne, puis en Europe à partir du XIXe siècle, ce classique de la littérature bouddhique fut traduit plusieurs fois en chinois sous les dynasties Jin et Tang et inspira les artistes du Gandhara (Pakistan) comme ceux de Borobudur (Indonésie). Basé sur la lecture du texte sanskrit et de ses traductions chinoises, le commentaire proposé dans ce volume permet de se familiariser avec cette oeuvre unique issue de la doctrine nouvelle du mahāyāna, ou grand véhicule, tout en perpétuant des épisodes biographiques du Buddha des écoles anciennes.
Les articles rassemblés dans ce volume sont le résultat d'un projet de recherche de trois ans intitulé « Pratiques du bouddhisme tibétain à Taïwan » (2012-2015), soutenu par la fondation Chiang Ching-kuo pour les échanges scientifiques internationaux. Dans le but de contribuer aux études portant sur la globalisation des religions, ce volume adopte le concept de l'hybridité comme principal modèle d'analyse des continuités et des ruptures dans les pratiques du bouddhisme tibétain, à la fois au niveau global et en interaction avec les traditions religieuses locales des sociétés taiwanaise et chinoise. L'hybridité permet aux traditions culturelles (celles religieuses et matérielles tibétaines) de recruter de nouveaux adhérents (principalement Han) et d'être reconnues localement, régionalement et mondialement en tant que nouvelles formes de religiosité distinctes émergentes.
Le Bodhicaryāvatāra de Śāntideva ou, selon sa version française, "L'Exposition des pratiques d'Éveil", est sans doute l'un des plus beaux fleurons de ce qu'on appelle le Bouddhisme du Grand Véhicule. Mais de quoi l'Éveil est-il exactement le nom ? C'est ce qu'essaie de dévoiler Alexis Lavis dans cet ouvrage, à travers certaines réflexions phénoménologiques, tout en révélant au lecteur la richesse sémantique des langues indo-européennes, qui cachent dans leurs racines des formes élémentaires d'être au monde... Sa traduction du chef-d'oeuvre de Śāntideva, à la fois moderne et rigoureuse, et la longue étude qu'il livre de ce texte permettront à chacun de découvrir une pensée radicalement autre, complètement méconnue du monde occidental, mais d'une beauté et d'une profondeur unique.