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Fondateur d’une nouvelle école, Nichiren est une figure originale, centrale du bouddhisme japonais. Il a laissé dans l’histoire des religions une trace assez profonde, un enseignement assez riche et accessible, pour que des siècles après sa mort des millions de "fils spirituels" au Japon et dans le monde se réclament toujours de lui. S’il n’a pu convaincre les autorités politiques et religieuses de son temps d’accorder au « Sūtra du Lotus » l’exclusivité qu’il estimait lui être due, il a cependant donné un nouveau souffle à la propagation et à la popularisation des enseignements de ce sūtra. Comme pour tout maître spirituel, l’autorité religieuse et la légitimité de Nichiren ne reposent pas sur la maîtrise d’un savoir et de sa transmission, qui engendre une discipline et donc des disciples (comme c’était le cas par exemple dans le Moyen-Age occidental). 

Premier moine japonais à avoir introduit les pratiques du Zen au Japon, Dōgen a laissé un témoignage de premier ordre sur son expérience chinoise, à travers des dialogues suivis avec Rujing (1162-1227), le maître chinois avec lequel il était entré dans des rapports communiels. Ce document permet de mieux connaître les idées et les problématiques qui habitaient le jeune moine qui, sur le modèle du pèlerin chinois Xuanzang (602-664), était parti en quête d’une intégrité religieuse tombée selon lui en déshérence dans son propre pays. Ces échanges ainsi que d’autres témoignages de l’époque chinoise présentés ici prennent leur sens une fois que l’on en situe les arguments dans l’œuvre ultérieure de Dōgen qui s’en trouve en retour éclairée et contextualisée.

Les relations entre le Saṅgha bouddhique (la Communauté des bhikkhu, les « moines ») et le pouvoir politique, notamment dans les pays d’Asie du sud-est – en Birmanie, au Sri-Lanka, en Thaïlande… –, est un constant sujet de perplexité pour les Occidentaux ! Les idées reçues sur ce sujet et la complexité des situations régionales ne facilitent pas les choses, il est vrai. On accueille donc avec reconnaissance la publication d’un petit livre qui offre toutes les clés de compréhension, au moins pour le cas particulier de la Thaïlande, d’autant qu’il est téléchargeable gratuitement sur Internet – et même si l’auteur, français, le propose en anglais !

Samedi 15 et dimanche 16 septembre auront lieu les "Journées européennes du Patrimoine". 
A cette occasion, plusieurs temples bouddhistes ouvrent leurs portes et proposent des visites guidées de leur lieu de culte, notamment ceux construits en Région parisienne par les populations d'Asie du sud-est. 
C'est le cas, entre autres, de la pagode Tinh Tam à Sèvres (Hauts-de-Seine), du Vatt Khemararam à Créteil et de l'Insitut Linh Son à Joinville-le-Pont (Val de Marne).

Berne, capitale de la Suisse, est devenue cette année la première ville de la confédération helvétique à créer un carré dédié aux bouddhistes, dans le cimetière de Bremgarten. Une cérémonie d’inauguration a eu lieu le 5 juin 2018 et a réuni environ 150 bouddhistes, laïques et monastiques, pour consacrer ce nouvel espace.
L'ajout de cet espace dédié aux bouddhistes fait partie de l'ambition de la ville d'offrir des installations funéraires complètes répondant aux besoins et aux pratiques des cinq plus grandes traditions religieuses du monde.

100 questions… et bien plus encore de réponses sur le bouddhisme, en suivant la tradition Theravāda qui s’épanouit au Cambodge, au Laos, au Myanmar, à Sri Lanka et en Thaïlande. Le lecteur souhaitant s’initier aux spécificités de la tradition bouddhiste la plus ancienne, comme le voyageur et l’expatrié curieux de mieux comprendre l’univers imprégné de bouddhisme qui les entoure, trouveront ici, sous une forme simple, les réponses aux questions les plus fréquentes concernant le Bouddha, les principaux éléments de son enseignement, la vie monastique et les pratiques des fidèles, les techniques de méditation, les monuments et les fêtes, sans oublier les implications sociales et politiques contemporaines, dans les pays suivant l’enseignement du Theravāda.

Cet ouvrage rassemble les contributions de neuf spécialistes internationaux du bouddhisme et du « Sūtra du Lotus », invités à intervenir au colloque qui s’est tenu le 2 avril 2016, à la Maison de l’UNESCO (Paris). Cet événement s’est déroulé dans le cadre de l’inauguration de l’exposition "Sūtras bouddhiques : un héritage spirituel universel - Manuscrits et iconographie du « Sūtra du Lotus »", et avec le soutien de la Délégation permanente de l’Inde auprès de l’UNESCO. Cette exposition était organisée par l’Association culturelle Soka de France (ACSF) et l’Institut de philosophie orientale (IOP) de Tokyo, en partenariat avec l’Institut d’Etudes Bouddhiques (Paris), l’Institut des manuscrits orientaux de l’Académie des sciences de Russie (Saint-Pétersbourg), l’Académie internationale de la culture indienne (New Delhi), l’Institut Dunhuang (Chine), ainsi que l’Association bouddhiste européenne (Allemagne).