Traditionnellement, on évoque comme fondement du bouddhisme un "triple Joyau" (tri-ratna) : le Buddha, le Dharma et le Saṃgha.
Le Buddha, ou "Éveillé", est le Maître fondateur ; le Dharma est son enseignement, composé d'une doctrine et d'instructions pour sa mise en pratique ; le Saṃgha désigne la Communauté de ses disciples - plus particulièrement ceux d'entre eux qui suivent strictement ses instructions pour parvenir, eux aussi, à l'expérience de l'Éveil (bodhi).
Les textes anciens présentent une formulation d'hommage qui revient régulièrement :
Hommage au Buddha – Ainsi, donc, lui, le Bienheureux, est méritant, pleinement Éveillé par lui-même, accompli en vision et en conduite, "bien-allé", connaisseur du monde, insurpassable instructeur des hommes qu'il convient de dompter, enseignant des êtres humains et divins, l'Éveillé, le Bienheureux.
Hommage au Dhamma – La Réalité est bien proclamée par le Bienheureux, atteignable par soi-même, hors du temps, accessible et visible, devant être amenée à soi et expérimentable par les sages en eux-mêmes.
Hommage au Saṃgha – La communauté des auditeurs du Bienheureux [...] est sur un bon chemin, un chemin droit, juste et correct ; cette communauté des auditeurs du Bienheureux est digne de recevoir des offrandes de nourriture, des sacrifices, des dons, d'être saluée les mains jointes ; elle est l’insurpassable source de bienfaits en ce monde.
Les plus anciens monuments de l'Inde représentent souvent l'Hommage au triple Joyau sous une forme symbolique : soit sous la forme de trois "roues", chacune représentant l'un des Joyaux, soit comme une sorte de "trident", généralement placé au-dessus d'une fleur de lotus épanouie.