Bibliothèque idéale

Un choix d’ouvrages de référence, présentés et commentés, dont nous conseillons la lecture à tous nos étudiants…Ouvrages de référence ou  "classiques" qui sont présents sur les rayonnages du CIDEB et que vous pouvez donc aussi venir lire ou feuilleter lors de nos permanences...

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Manuel de bouddhisme Tome I

Ce manuel de bouddhisme a été conçu pour tous ceux qui souhaitent approfondir leur connaissance du bouddhisme, de ses doctrines, de sa philosophie, de ses pratiques ainsi que de son histoire dans les différents pays asiatiques. Tome I : Le bouddhisme ancien, ses écoles indiennes et le Theravāda du Sud-Est asiatique qui en est issu.







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Le bouddhisme est perçu comme une spiritualité thérapeutique, sorte de prêt-à-vivre pour un monde "zen". Cette simplification n'est que la plus visible de toute une série de réductions ou de mécompréhensions que cet ouvrage s'emploie à détecter et à défaire. Ainsi, le bouddhisme ne serait pas une religion, mais une philosophie. Autre malentendu : la méditation, réduite à l'introspection alors qu'elle est tournée vers la compassion universelle. Mais qu'est-ce que cette compassion ? Un simple élan du coeur ? Et l'ego ? Il n'aurait pas de réalité ? Ecarte-t-il pour autant la force de l'individualité ? Le livre éclaircit aussi des notions plus difficiles telles celle du karma, que l'on interprète à tort comme une prédestination, ou celle de la réincarnation. Il s'interroge sur la notion de "gourou", sur la non-violence et le végétarisme. Il se demande si le bouddhisme est un outil de développement personnel et quel bonheur il vise. Le livre s'achève par une question déterminante : les réductions dont est victime le bouddhisme ne serviraient-elles pas à répondre aux maux de notre société ? Réciproquement, les maîtres bouddhistes n'ont-ils pas contribué à nourrir tant d'erreurs en diffusant leur savoir en Occident sans s'interroger sur ce que cette "transplantation" engageait ?

Philippe Cornu est un des spécialistes du bouddhisme les plus reconnus en France. Il est notamment l'auteur, au Seuil, du Dictionnaire encyclopédique du Bouddhisme (2001) et de La Terre du Bouddha (2004), ainsi que de plusieurs traductions du tibétain parues en "Points sagesses". Il vit à Paris.

 Le Bouddhisme, une philosophie du bonheur ?Philippe Cornu – éd. Seuil, 2013

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"Ce dictionnaire concerne toutes les formes de bouddhisme existant dans le monde asiatique et ailleurs. Il répond à l'intérêt religieux et intellectuel porté au bouddhisme, et il a été conçu comme un outil de consultation, d'information, de travail et de recherche à destination non seulement des étudiants en bouddhisme, en philosophie, en anthropologie et en sciences des religions, mais également d'un large public intéressé par les divers aspects du bouddhisme.

Cet ouvrage est un incontournable et mérite de figurer dans toutes les bibliothèques !!
Ecrit dans un style d'une grande limpidité, ce livre est l'un des rares actuellement disponibles en français à aborder de manière aussi complète les formes diverses de la pratique du bouddhisme et non pas seulement l'exposé théorique de l'enseignement. Il aborde ainsi les principales formes de rituels et de dévotion, les différents aspects de l'éthique bouddhiste et les relations entre moines et laïcs. Un chapitre entier est consacré aux techniques de méditation pratiquées dans les différentes écoles. Professeur à l'université Sunderland Polytechnic, en Grande-Bretagne, Peter Harvey est aussi membre de la Pali Text Society, de l'International Association of Buddhist Studies et de la Samatha Trust. 

Anthologie commentée de grandes œuvres bouddhistes de l'Inde, du Tibet, de la Chine et du Japon, réunies dans un ouvrage présentant le bouddhisme à sa source.
Prêtés au Bouddha ou composés par les grands maîtres qui lui ont succédé et ont revivifié son enseignement, ces textes décrivent une expérience qui ne se réduit nullement à une philosophie, à une morale ou à une sagesse. Les écrits canoniques, comme les traités des différentes écoles qui se sont formées au fil des siècles, témoignent en effet, au-delà de leurs variétés, d'une même expérience, celle d'une connaissance de nature mystique, qui est pure intériorité, où il n'y a nulle différence entre intérieur et extérieur.
Cette expérience de l'Eveil se révèle à travers les grands textes d'une anthologie qui montre également les thèmes propres à chaque école en dégageant leur sens profond.

Sanskritiste, longtemps professeur à l'université de Lausanne, Johannes Bronkhorst est un spécialiste internationalement reconnu de la littérature de l'Inde ancienne et, notamment, du bouddhisme et du jaïnisme.
Dans cet ouvrage, l'auteur propose sa vision des origines des débats philosophiques indiens ; il replace tout d'abord le lecteur dans le contexte géographique du nord du sous-continent en distinguant trois grandes régions : l'Aryavarta, où vivent en majorité les populations brahmaniques suivant les Veda ; le "Grand Magadha", plus à l'est, où se développeront les mouvements "ascétiques" (jaïnisme, ajivikisme et bouddhisme) ; le nord-ouest enfin, autour du Gandhara, où le bouddhisme connaîtra un développement important.

La collection "Que sais-je ?" n'est plus à présenter... Ces différents volumes ont toujours fait appel à des spécialistes capables de présenter et d'expliquer simplement - mais avec rigueur - les sujets les plus variés !
Malgré l'intitulé de ce numéro, c'est toute l'histoire du bouddhisme qui est ici évoquée mais avec une particulière attention portée aux systèmes de pensée logique, donc à l'aspect "philosophique" du bouddhisme.
Cinq chapitres permettent d'évoquer successivement : 1) le système du Buddha Gautama ; 2) les philosophies du bouddhisme ancien ; 3) les philosophies mahâyânistes ; 4) la conscience et les logiciens  ; 5) les extenseions de la pensée bouddhiste et le Vajrayâna.

Professeur à l'université de Londres, aujourd'hui décédé, Edward Conze était un spécialiste incontesté du bouddhisme, tout à la fois critique et sympathisant, dont l'enseignement a marqué des générations de passionnés.
Ce livre, d'une grande érudition mais d'une lecture aisée, expose les développements historiques du bouddhisme, essentiellement sur le territoire de l'Inde (du VIe siècle avant J.C. au XIIIe après J.C.).
L'exposé est complété de nombreuses citations de textes et de commentaires critiques d'où "l'humour britannique" n'est pas exclu !
Publié pour la première fois en 1951, ce livre reste un ouvrage de référence.

Chercheur d'origine américaine et de nationalité française, Dennis Gira a enseigné pendant de très nombreuses années sur le bouddhisme à l'Institut des Sciences et Théologie des Religions de l'Institut Catholique de Paris. Il est certainement l'un des meilleurs spécialistes du bouddhisme en France et, aussi, un excellent vulgarisateur. Le titre de l'ouvrage (imposé par l'éditeur dans le cadre d'une collection) ne doit pas laisser penser qu'il s'agit là d'une approche "puérile" - bien au contraire... Chrétien convaincu, Dennis Gira n'en a pas moins une grande connaissance du bouddhisme, pour lequel il a une haute estime... qu'il aime à faire partager. Son approche, historique pour l'essentielle, est d'une grande clarté et idéale pour des débutants.

Spécialiste du bouddhisme japonais, Jean-Noël Robert n'en a pas moins une connaissance vaste de l'ensemble des écoles bouddhistes et de leur histoire ! Directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et, depuis, février 2012, titulaire d'une chaire au Collège de France, il propose ici une "petite" histoire du bouddhisme qui n'a rien à envier aux grandes...
Après avoir replacé le bouddhisme dans le cadre général des religions (philosophie ou religion ?), il expose ce que représentent pour les bouddhistes les trois «Joyaux» : le Bouddha (par les «huit étapes» principales de sa vie), le Dharma (par l’exposé des «Quatre Nobles Vérités») et le Sangha (en tant que communauté monastique).

De 1979 à 1989, la revue "The Wheel", de la Buddhist Publication Society de Ceylan, proposait des portraits des principaux grands disciples du Buddha. C'est la compilation de ces biographies, révisée et augmentée, que propose dans ces deux volumes les éditions "Claire Lumière".
C'est, à notre connaissance, le seul ouvrage destiné au grand public à présenter ces grandes figures du bouddhisme ancien, disciples directs du Buddha, tels que la littérature du Canon et des Commentaires nous permet de les découvrir. 
Ces récits donnent une image vivante du Saṅgha originel, la communauté des disciples vivants autour du Buddha, des conditions de vie et du parcours personnel de chacun de ces personnages hors du commun, qui alimentent l'imaginaire de tout bouddhiste en Asie et offrent autant de modèles aux pratiquants.

Mōhan Wijayaratna, universitaire cinghalais résidant en France depuis de nombreuses années, s'est d'abord fait connaître par plusieurs travaux sur le Vinaya puis les premières traductions en français du Canon pāli, dont l'intégralité des deux premiers recueils (Dīgha-nikāya et Majjhima-nikāya), ainsi que plusieurs anthologies.
Dans cet ouvrage, il offre au lecteur une approche érudite mais accessible de la plupart des questions "philosophiques" débattues dans le Canon ancien, indépendamment des développements que leur ont donné les différentes écoles du bouddhisme indien.
C'est là le grand avantage de ce livre...

Les "Entretiens de Milinda et Nāgasena", tels qu'on les connaît aujourd'hui, sont une compilation de plusieurs textes rédigés entre le IIe s. avant J-C. et le Ve s. après J.-C.
Les thèmes abordés dans ce "dialogue" permettent d'exposer les fondements de la doctrine et de la pratique bouddhiques, ainsi que quelques points de bouddhologie classiques. On y retrouvera notamment la très célèbre comparaison du char qui sert à exposer l'impossibilité de découvrir un "Moi" dans le complexe physico-psychique auquel l'individu s'identifie.
Le roi Milinda y est le plus souvent réduit au rôle de questionneur, laissant le beau rôle à son enseignant (plutôt qu'à son contradicteur), exposant l'orthodoxie selon des formules consacrées, y ajoutant toutes ces comparaisons qui ont fait la célébrité du texte.
Mais de quelle orthodoxie s'agit-il ici ? 

André Bareau (1921-1993) fut l'un des derniers grands "bouddhologues encyclopédiques" français et il propose, dans cet ouvrage, une anthologie de textes tirés de plusieurs canons du bouddhisme ancien de l'Inde - traduits du pāli et du chinois, pour l'essentiel. Son souhait était d'offrir aux lecteurs une biographie et un condensé de l'enseignement du Buddha "dans son jus" : c'est-à-dire tels que les disciples des premiers siècles ont souhaité les transmettre à leurs successeurs. On est donc loin, ici, des approches "sèches" des historiens modernes mais bien au cœur de la culture indienne d'avant l'ère chrétienne, riche en miracles comme aussi en notations pitorresques...

Vasubandhu est considéré comme l'une des figures les plus importantes de la philosophie bouddhique indienne. Ses dates sont incertaines et varient entre le milieu du IIIe siècle et le début du Ve siècle... Né au Gandhara, il prend les préceptes de bhikṣu au sein de l'école Sarvāstivāda mais, assez rapidement, il adopte le point de vue d'une sous-branche de l'école, le Sautrāntika, qui reproche aux Sarvāstivādin-Vaibhāṣika une approche trop "abhidharmique" des enseignements du Buddha. Il rédige alors son Trésor de l’Abhidharma (Abhidharmakośa), qui expose les vues du Sarvāstivādin-Vaibhāṣika, puis son propre auto-commentaire critique, l'Abhidharmakośabhāṣya, qui expose les vues du Sautrāntika - deux ouvrages qui constituent aujourd'hui l'une des sources les plus importantes sur l'Abhidharma en usage dans l'Inde du Nord à cette époque. Finalement converti aux vues du Mahāyāna par son demi-frère, Asaṅga (lui même bhikṣu de l'école Mahīśāsaka), ils seront considérés ensuite comme les deux fondateurs de l'école mahāyāniste "idéaliste" du Vijñānavāda-yogācāra dont Vasubandhu sera un ardent défenseur.

Considéré comme le fondateur de l'école "du Milieu" (Madhyamika), Nāgārjuna est le premier grand "auteur" bouddhique du Mahāyāna dont le nom ait été conservé. Personnage semi-légendaire, on ne connaît quasiment rien de sa vie - pas même ses dates exactes. Il semble qu'il a dû vivre à la fin du IIe s. de notre ère... De très nombreuses oeuvres lui sont attribuées, dont certaines n'ont été écrites que plusieurs siècles après sa vie probable ! Parmi celles qui semble devoir lui être attribuées avec certitude, les Mūlamadhyamaka-kārikā ou "Stances du Milieu par excellence" sont certainement les plus célèbres.
Cette oeuvre, selon le mode littéraire des kārikā, se compose de 447 distiques (stances de 2 vers), répartis en 27 chapitres. Il s'agit d'un exposé d'une concision extrême, une sorte d'aide-mémoire à apprendre par coeur, qui doit être commenté et qui, d'ailleurs, a suscité pas moins de huit Commentaires... 

"Les enseignements [nirdeśa] de 'Gloire-immaculée' [Vimalakīrti]", appelé aussi "La doctrine des libérations inconcevables", fait partie des grands sūtra de la toute première période du Mahāyāna. Transmis jusqu'à nous dans plusieurs traductions chinoises et une en tibétain, on vient récemment d'en découvrir une version sanskrite ancienne, mais on ignore sa date exacte de rédaction. Ses thèmes sont ceux du premier Mahāyāna et son optique est proche de celle de l'école Madhyamika. Le texte a connu un grand succès en Chine et dans tout l'Extrême-Orient, notamment dans l'école du Chan / Zen.
Le bodhisattva Vimalakīrti est présenté comme un "maître de maison" de la ville de Vaisālī, doué de nombreux pouvoirs et qualités, moyens habiles qu'il utilise pour venir en aide aux hommes et les engager sur la Voie de la Libération.

A partir du Ve siècle, le bouddhisme du Mahāyāna se développa au sein de grands monastères et d'universités prestigieuses. Devenu un mouvement d'érudits et de logiciens, il provoqua une réaction contre les études et les débats scolastiques et un certain nombre de pratiquants "hors normes" apparurent, en dehors des institutions, en prônant l'usage des "moyens habiles" (upāya) unis à la connaissance (prajñā) afin de faire l'expérience directe des enseignements et d'accomplir au plus vite leurs fruits.
Ils allaient ainsi donner naissance au Vajrayāna, le "Véhicule de la foudre", aux résultats rapides comme l'éclair, mais aussi pur que le diamant (autre traduction possible du terme vajra).

Décédé en 1998, le Vénérable Walpola Rahula était un moine theravādin du Sri Lanka. Grand érudit, il a aussi étudié les textes chinois et tibétains du Mahāyāna et disposait ainsi d'une vision très complète des enseignements traditionnels.
Son livre, publié en 1961, reste une référence incontournable pour qui veut connaître l'exposé doctrinal du Theravāda, le "Bouddhisme des Anciens". Son souhait, cependant, était d'exposer le fondement commun à toutes les écoles bouddhistes, à partir des textes canoniques anciens.

Décédé en 1971, Shunryu Suzuki est l'un des premiers maîtres zen à s'être installé en Occident, aux Etats-Unis, en 1958. Son enseignement rencontra un tel succès que sept centres ont été fondés sous sa direction spirituelle, ainsi que le premier monastère zen hors d'Asie.
Ce livre est né d'entretiens familiers recueillis par ses disciples. Le zen y est exposé en trois parties, visant - à la manière habituelle du zen - à plonger le lecteur directement dans la pratique.

Décédé en 1987, Chögyam Trungpa a fui le Tibet en 1959 et s'est installé en Angleterre en 1963. Il fonde en 1967 l'un des tout premiers centres de pratique tibétaine en Occident et enseignera ensuite surtout aux Etats-Unis. Son enseignement, profondément ancré dans la tradition, est en même temps très personnel et accorde une grande importance à l'humour.
Plusieurs ouvrages ont été publiés à partir de ses conférences. Celui-ci constitue une introduction à la psychologie bouddhiste et à la pratique de la méditation, selon la traditon tibétaine.