Sariputta

 

Andre Migot

par André MIGOT (1892-1967), biologiste, médecin, alpiniste, explorateur, sinologue et tibétologue français. Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient, 1954 46-2 pp. 405-554

 

A la mémoire de mon cher maître et ami Jean Przyluski. C'est lui qui fut mon premier guide dans le dédale des textes bouddhiques, et mon initiateur à l'étude des langues canoniques. C'est à lui que je dois l’idée de ce travail. C'est grâce à son enseignement, à ses conseils, à nos bonnes causeries de Paris et de Mareil, à son amitié fidèle et délicatement affectueuse, que j'ai pu le mener à bien dans une période difficile.

A M. le Professeur Paul Demiéville  qui s'était intéressé à ce travail. Il a été, après Jean Przyluski, mon maître le plus dévoué et le plus cher. Il m'a permis, grâce à un travail ingrat de dépouillement et de traduction, d'utiliser de nombreux textes chinois difficiles. Sa parfaite connaissance du Bouddhisme chinois et ses conseils judicieux m'ont été d'un secours inappréciable, et je tiens à lui en exprimer ici toute ma reconnaissance.

 

I. Introduction

De nombreux ouvrages ont été consacrés à la vie du Bouddha. Les uns ont cherché à se placer sur un plan historique, en utilisant les sources palies, sanskrites, tibétaines ou chinoises  ; d'autres se sont efforcés de déceler dans ces documents des éléments légendaires ou mythiques . Cette distinction ne doit pas faire illusion car il est évident que, dans les textes canoniques, la part de la légende est considérable. Quoi qu'il en soit, il semble bien que tous les documents actuellement accessibles aient été utilisés, et il est douteux qu'une nouvelle “Vie du Bouddha “ soit susceptible d'enrichir nos connaissances sur le bouddhisme primitif. Par contre, il n'existe pas, à notre connaissance, de monographie détaillée des grands disciples : Ànanda, Kâsyapa, Sariputra, Maudgalyâyana. Ils ont pourtant vécu dans l'entourage du Bouddha, ils ont été les premiers à recevoir et à répandre son enseignement, et leur rôle a été considérable dans

Événement à la librairie parisienne EXC avec Damien Brohon pour la sortie de son ouvrage Au travers du visible, un parcours du regard

 Le vendredi 2 décembre, Damien Brohon, enseignant à l'IEB présente son dernier livre, « Au travers du visible, un parcours du regard », préface de Philippe Cornu, à la librairie EXC (Extrême Contemporain),  Passage Molière, 157 Rue Saint-Martin, en face de la Maison de la Poésie, Paris, III ème. En compagnie de Sylvain Piron, co-éditeur, créateur de la maison d'édition belge Vues de l'esprit.

Voir le voir, faire l’expérience consciente de la vision : un simple coucher de soleil, la beauté d’une forme peuvent être l’occasion de percées dans le cours ordinaire du monde. Lorsque l’acte même de voir devient sensible, émerge une connaissance intuitive, intime et certaine, qui excède la simple objectivité. Dans ce regard retourné sur lui-même, le sujet voyant et l’objet vu ne sont plus deux pôles séparés. Partant d’expériences toutes simples pour mener vers les profondeurs des traditions contemplatives, en particulier celle du bouddhisme, cet ouvrage convie à un parcours initiatique. Il dévoile ainsi ce que peut le regard. Richement illustré par

Visaka était le mari de Dhammadina. Quand Gotama fut devenu Bouddha et eut lancé la roue du Dhamma, il se rendit avec ses disciples à Uruvela où il instruisit beaucoup de « porteurs de chignons ». Puis il poursuivit jusqu'à Rajagaha avec ses premiers disciples qui avaient déjà atteint l'Accomplissement. Le grand roi Bimbisara vint le voir avec une suite nombreuse, et le Bouddha leur enseigna le Dhamma. Une partie des assistants se déclarèrent fidèles upasaka. Certains, comme le roi et et Visakha, atteignirent le Fruit de « l'Entrée dans le courant ». Ayant écouté une autre fois l'enseignement, Visakha se trouva établi dans le Fruit du « Chemin sans retour ».

Puis il rentra chez lui. D'habitude, il regardait autour de lui, souriait, était joyeux, mais cette fois-ci, quand il revint, ses facultés étaient apaisées et son esprit calme. Dhammadina remarqua son comportement inhabituel. « Que se passe-t-il ? » se demanda-t-elle. Elle l'accueillit en haut des marches et

Le "Sūtra du Lotus de la Bonne Loi", Saddharma Puṇḍarīka Sūtra, est l'un des plus anciens et des plus importants sūtra du Mahāyāna. Bien qu’on en connaisse aujourd’hui plusieurs versions indiennes (en sanskrit et en gandhari), son influence fut surtout importante en Asie centrale et plus encore orientale, où il connut de nombreuses traductions et donna naissance à plusieurs écoles qui le considéraient comme le summum de la doctrine bouddhique, notamment l'école chinoise Tiantai (en japonais : Tendaï) et, au Japon, l'école fondée par Nichiren.
Ce Sūtra est aussi célèbre pour ses paraboles, comme celle du "Fils prodigue" ou encore celle de "la Maison en feu", dans laquelle sont évoqués trois Véhicules (des auditeurs, des "buddha-pour-soi" et des bodhisattva), mais qui fait surtout l’éloge du "Grand Véhicule", présenté comme le seul et unique Véhicule enseigné par le Bouddha.

Pour vous le présenter, nous vous proposons un article que Mark L. Blum lui a consacré dans un ouvrage collectif que nous avons déjà plusieurs fois conseillé : "Bouddhisme - Art et philosophie, histoire et actualité", publié sous la direction de Kevin Trainor.

Assez régulièrement, plusieurs émissions de France Culture ont l'occasion, chaque année, d'aborder le sujet du bouddhisme, dans son histoire ou son actualité. Nous vous proposons dans cette page de retrouver le lien direct vers les enregistrements "podcast", à écouter en ligne, d'un choix de certaines de ces émissions, de 2009 à aujourd'hui...

Emissions réalisées par France2 pour l'Union Bouddhiste de France (UBF), diffusées chaque dimanche matin sur France2, de 8 h 30 à 8 h 45, les émissions "Sagesses bouddhistes" ont accueilli très régulièrement plusieurs des enseignants et collaborateurs de l'Institut d'Etudes Bouddhiques.
Nous vous proposons de retrouver les enregistrements de ces émissions actuellement disponibles sur Internet (YouTube et DailyMotion)

Comment représenter l'Éveil du Buddha ? Dès l'origine de la sculpture bouddhique cet événement intérieur, proprement indescriptible, fera l'objet d'une représentation symbolique "historiée" : le combat avec Māra, le dieu régent du saṃsāra. Si l'on choisit, au départ, de représenter les assauts des armées du dieu qui essaient de déloger le Buddha du pied de l'arbre de l'Éveil, très rapidement la scène se simplifie à l'extrême et seul un mouvement de la main du Buddha, "prenant la terre à témoin" (bhūmi-sparśa mudrā), symbolisera l'événement. Tout l'art des artistes sculpteurs se concentrera alors sur la représentation du recueillement intense du futur Buddha durant cet événement.

Les bas-reliefs et sculptures qui ornent les grands portails (toraṇa) du principal stūpa de Sanchi comptent parmi les chefs-d'œuvre de l'art bouddhique indien. Les massifs piliers carrés et les trois architraves courbes qui les surmontent constituent les premiers exemples de monuments de pierre sculptée en Inde.
Ils proposent aux visiteurs une vaste galerie de personnages, de scènes de la vie du Buddha et de ses vies antérieures, quelques scènes historiques et de nombreux éléments symboliques qu'il n'est pas toujours aisé de reconnaître...

Nous vous en proposons ici un guide simple, à télécharger au format PDF.

On appelle "Routes de la Soie" un réseau ancien de routes commerciales entre l'Asie et l'Europe, qui reliait la Chine (et son ancienne capitale, Lo-Yang), à l'est, à la ville d'Antioche, en Syrie médiévale (aujourd'hui Turquie), à l'ouest. Ce nom vient de la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie.
Ces routes commerciales servirent aussi, durant les très nombreux siècles de son utilisation, au transfert des idées et, notamment, des religions. Le christianisme nestorien voyagea ainsi du Proche-Orient jusqu'en Chine ; le bouddhisme, de son côté, se diffusa par là en Asie centrale et, plus loin encore, de Chine jusqu'en Corée et au Japon.

En dehors du Japon, qui fournit chaque année des statistiques fiables, aucun pays n'est réellement en mesure de donner des statistiques "scientifiques" sur le nombre de bouddhistes présents sur son territoire ! 
En France, c'est le Ministère de l'Intérieur (responsable des cultes) qui estime le nombre de bouddhistes à un million... mais on ignore sur quels critères de tels chiffres ont été établis (à noter qu'en France il est normalement interdit d'établir des statistiques en fonction des appartenances religieuses...). 
Tous les chiffres fournis par différentes instances, officielles ou non, sont donc à considérer avec la plus grande prudence !!! Les chiffres utilisés pour établir les statistiques présentées dans cette page proviennent de recherches sur Internet (notamment Wikipedia), qui doivent être considérées comme des "estimations". Ces chiffres ont été parfois "corrigés" en fonction des informations fournies par les chercheurs avec lesquels nous travaillons. 

Le bouddhisme indien a eu pour habitude de "fixer" le souvenir des événements importants de son histoire fondatrice en les associant à des lieux spécifiques - que ceux-ci aient été réels ou non, peu importait !
On évoque ainsi huit grands lieux associés à des événements importants de la vie "historique" et "miraculeuse" du Buddha, qui constituent autant de lieux de pèlerinage où "développer des pensées sereines" en rapport avec les événements qu'ils évoquent. La majorité se situent dans la région de la vallée moyenne du Gange et ses alentours, que le Buddha a parcouru durant sa vie de prédication.

Les "Gardiens des directions" - appelés, en sanskrit, lokapāla - sont, en Asie, les souverains des espaces cardinaux qui leur sont affectés ; ils sont, à ce titre, chargés de protéger les fidèles des dangers liés aux directions qu’ils protègent.
L’histoire de leur origine se perd dans la nuit des temps ; elle prend sa source dans les traditions de plusieurs pays, ce qui a entraîné une évolution de leurs caractéristiques, fonctions et attributs, et une augmentation de leur nombre avec la création de gardiens affectés à la protection de tout point de l’espace.
Les gardiens des directions sont un parfait exemple du processus d’élaboration de nombre de personnages et de déités du panthéon bouddhiste. Au cours de périodes séculaires, leurs fonctions, leur iconographie, se sont enrichies des traditions locales, des croyances et religions indigènes, issues d’un vaste espace qui s’étend de l’Asie centrale à l’Asie orientale. 

Documents d'études

Vous trouverez dans cet espace une sélection de documents qui vous permettront d'approfondir les sujets qui vous intéressent déjà ou d’en découvrir de nouveaux. L’Institut développe régulièrement cette base de données comportant des textes, des vidéos, des photos et documents graphiques. Afin de vous aider dans votre recherche de documents, nous vous proposons différents modes de recherche : 1) lorsque vous ouvrez la page, s’affiche la liste des documents les plus récemment mis en ligne, 2) un moteur de recherche intelligent vous permet deffectuer une recherche en saisissant un mot-clé 3) tous les documents sont renseignés par des "tags", sortes d'étiquettes caractérisant son contenu ou son type ; un document peut reçevoir plussieurs tags et vous pouvez naviguer entre les différents tags et documents taggués.